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ppcaillou
31 décembre 2015

Paul Rebeyrolle

 

Rebeyrolle 0

Paul Rebeyrolle, né le 3 novembre 1926 à Eymoutiers (Haute-Vienne) et mort le 7 février 2005 à Boudreville (Côte-d'Or), est un peintre, lithographe et sculpteur expressionniste et matiériste français, rattaché au courant de la Nouvelle figuration.

Son enfance est marquée par une tuberculose osseuse, l'obligeant à de longs moments d'immobilité. Il étudie à Limoges avant de rejoindre Paris à la Libération. Il découvre alors les peintres contemporains ainsi que la peinture classique au musée du Louvre.

 

Paul Rebeyrolle est acteur engagé du Manifeste de l'homme témoin qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, prône autour du critique d'art Jean Bouret un retour au réalisme contre les tendances de l'art contemporain. Il participe ainsi le 21 juin 1948 à la Galerie du Bac à l'exposition de « L'homme témoin » (avec Bernard Lorjou, Yvonne Mottet, Michel Thompson et Michel de Gallard). Ce groupe de L'homme témoin sera fondateur du mouvement de la Jeune Peinture.

Membre du parti communiste français à partir de 1953, Rebeyrolle rompt avec ce dernier en 1956 lors de l'invasion russe en Hongrie et du fait de la duplicité du parti face à la guerre d'Algérie. À cette occasion, il peint un grand tableau intitulé « À bientôt j'espère »

Rebeyrolles 1

En 1959, à 33 ans, il exécute à Eymoutiers Planchemouton, un grand tableau commandé par le comité de la première Biennale de Paris, pour orner l'escalier du Palais des Beaux-arts. En 1963, il quitte Paris et s'installe à la campagne pour y vivre et y travailler, d'abord dans l'Aube puis en Côte d'Or.

 

À partir de 1968, il commence un cycle de séries souvent définies par le terme de « politique », que l'on peut énumérer par leurs titres :

1968 : « Guérilleros » 1970 : « Coexistences » 1972 : « Les Prisonniers » 1973 : « Faillite de la Science Bourgeoise » 1975 : « Natures mortes et Pouvoir » 1980-1982 : « Les Évasions manquées » 1983 : « Le Sac de Madame Tellikjian » 1984-1985 : « On dit qu'ils ont la rage » 1986 : « Germinal » 1987 : « Au Royaume des aveugles » 1990-1991 : « Les Panthéons » 1993 : « Splendeur de la Vérité »
Son œuvre, immense, toujours figurative, est marquée par la violence, la rage, la révolte face à l'oppression ou l'engagement politique. Elle est ponctuée de tableaux animaliers et paysagers, ainsi que de tableaux employant des matières collées sur la toile (terre, crin, ferraille...).

Rebeyrolle 2

Peu médiatisée de son vivant, méconnue du grand public ainsi que de certaines institutions, cette œuvre a néanmoins été appréciée par les philosophes Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault ainsi que par certains collectionneurs, tel François Pinault.

Il y a évidemment,  ça me parait la moindre des choses, un Espace Paul Rebeyrolle à  Eymoutiers

 

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Commentaires
A
Je découvre un mec intéressant qui outre son talent artistique avait des convictions ...pas étonnant que la Culture officielle l'ait boudé
Répondre
il faudra qu'on dise de moi, celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté
( Gustave Courbet )
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