Si on me dit qu'en lieu et place de pléonasme on a ouï "plaie au nasme", alors que peut-être même on est auditivement appareillé, je me dis que c'est extrêmement grave, en tout cas ça le peut. Pourquoi, me diras-tu ? Eh bien déjà, selon la partie du cerveau concernée on pourra parler de chasme et là encore c'est moindre mal, mais imagine qu'il s'agisse de cytoplasme, ou pire de sarcoplasme 

( rien à voir avec Sarko, hein, on n'est pas là pour parler politique d’abord on risquerait d'entendre le Capitaine Haddock nous traiter d'ectoplasme, voire même plus, d'ectoplasme à roulettes )

non mais, tu te retrouves avec de l'hyaloplasme, sorte de protoplasme, tes organites cellulaires baignant dans une substance visqueuse, beuurk ! ... ce qui revient à dire, en gros, en gros hein, victime d'endoplasme, ou plutôt de morphoplasme, une sorte d'hétéroplasme. Tu dois te sentir comme victime d'un pseudoplasme.

Bon c'est vrai, c'est moins dramatique qu'un acrotériasme ou un néoplasme, mais avec ces miasmes tu risques fort de tomber dans le marasme ... de te retrouver avec l'énergie d'un phasme. Tu dois en arriver à te dire "finalement j'aurais presque préféré de l'asthme ou un bronchospasme, à condition de s'en sortir , que peut-être tu peux soigner avec un cataplasme, ou même pour ceux à qui il reste des neurones, ha, ha, ha, un axoplasme ...Là tu rêves d'un simple spasme ou même d'un blépharospasme, genre de truc qui personnellement m'arrive, dont je n'ai jamais parlé à mon médecin, qui d'ailleurs s'en foutrait royalement, quand je vois certaines personnes que je ne nommerai pas, à la télé, tandis que d'autres pour les mêmes personnes sont proches de l'orgasme. Là je suis certains que cette analyse, en grand connaisseur, même le grand Michel Cymes agrée ...  oui, Cymes agrée !

Pour revenir à cette confusion de pléonasme et "plaie au nasme", on n'est pas loin du métaplasme, sans aller jusqu'au chiasme, alors sans fantasme ou phantasme, choisis l'orthographe qui te sied,  je ne vais pas faire ici de chleuasme, rien à voir avec une maladie germanique du siècle dernier, non, non, j'ai fortement travaillé le sujet et si tu penses que je suis un génie de la médecine, et si tu crèves d'envie me faire des éloges vas-y !!! Ou mieux, avec enthousiasme, et sans technasme ni sarcasme, adopte pour moi, sans iconoclasme, on se ferait encore engueuler par le Capitaine Haddock, la doctrine du chiliasme… merci !

Roby, comme si de rien n’était voudrait que je parle de "Rien", mais mine de rien, ça n’est rien de moins qu’un pensum !  au début je me suis dit "ça n’me dit rien" mais ça ne fait rien, je ne suis quand même pas un bon à rien, je vais essayer. Pourtant d’habitude, et même sans le faire exprès, ça je sais faire, parler pour ne rien dire, c'est assez souvent qu'on me le reproche, mais j’n’en n’ai rien à faire. Et j’me suis dit, rien de plus, rien de moins, qui ne risque rien n’a rien et si c’est nul je n’y suis pour rien, c’n’est pas moi qui en ai eu l’idée.

Pierre Dac, qui pendant la seconde guerre mondiale fut une figure de la résistence grâce à ses messages éloquents sur Radio Londres du genre "les carottes sont cuites" ou "la lune est pleine d'éléphants verts" , ceux qui, pour la petite histoire, on a repeints en rose vers 1968, mais surtout connu pour son invention du schmilblick disait d'ailleurs :

"parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler, sont les deux principes majeurs, et incontournables, de ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir"

Et dans le même temps, ou à peu près, Raymond Devos nous sortait son fameux monologue :

« Mesdames et messieurs…, je vous signale que je vais parler pour ne rien dire. Mais, me direz-vous, si on parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ? Eh bien de rien ! De rien ! Car rien… ce n’est pas rien ! La preuve, c’est qu’on peut le soustraire. Exemple : Rien moins rien = moins que rien ! Si l’on peut trouver moins que rien, c’est que rien vaut déjà quelque chose ! On peut acheter quelque chose avec rien ! En le multipliant ! Une fois rien… c’est rien ! Deux fois rien… ce n’est pas beaucoup ! Mais trois fois rien !… Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose… et pour pas cher ! Maintenant, si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien : Rien multiplié par rien = rien. Trois multiplié par trois = neuf. Cela fait : rien de neuf. Oui… Ce n’est pas la peine d’en parler ! »

Au début le m’suis dit que j’allais faire ça en un rien de temps, mais il n’en n’est rien, parler de rien après ces deux monstres-des-mots-là, pas Mollah hein, mais mots-là, n’est pas tâche facile, je dirais même impossible, même si on dit fréquemment qu’impossible n’est pas français. Mais on dit par ailleurs, qu’à l’impossible nul n‘est tenu, alors ….. Quand même, parler de rien, pourquoi le nier, tiens anagramme, pic et pic et colégram, tu me diras que rein aussi est un anagramme, d'ailleurs de reins on en a deux, comme le peintre André, André Derain, sans parler de la verte Erin, où en étais-je ? ah oui parler de rien, je disais, n’est pas aisé. Erin ça me rappelle qu’à peine arrivé en Afrique, le médecin militaire nous a conseillé de boire du Whisky pour protéger nos reins. On ne va pas ici le nier, rien ne vaut un rein, pour nous, la parole médicale fut, si j’ose dire, autant sacrée que celle de l’aumonier. On s’est donc approvisionné, vauriens que nous fûmes, en Whiskey d’Erin, nous rappelant la citation « qui ne risque rien n’a rien » sachant que parfois, dans le désert même s’il n’était pas saharien, avec le soleil , il y eût des jours où nous n’étions plus qu’une bande de bons-à-rien, oserais-je même dire, des propres-à-rien. Nous avons quand même eu l’intelligence de ne pas prendre ce remède contre les problèmes de rein avant un exercice aérien … et conscients également que l’abus eût pu provoquer un problème coronarien, ce qui n’est pas rien.
Pourtant à l’origine le mot rien avait une valeur positive, c’est à n’y rien comprendre, il valait quelque chose ( le premier qui parle de Mont Valérien sort tout de suite ! ) exemple "Y a-t-il rien de plus ridicule que ce texte " on aurait pu écrire quelque chose à la place de rien mais dans ce cas je me serais fatigué pour rien. Alors que rien a des synonymes à la pelle : nul, néant, zéro, absence, manque, vétille, broutille, vide, baliverne, niaiserie, misère, bagatelle, babiole, bricole, bêtise, et j‘en passe …

On ne va pas s’embarquer dans la chimie et citer Lavoisier

“Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”

je terminerai juste avec ce début de vers de Brassens :

Le temps ne fait rien à l’affaire … etc …etc … eh oui, …

meeeh ça ne nous concerne pas, hein ?

Hier soir je suis allé avec des amis à la Comédie

Je ne savais pas comment exprimer mon ressenti de cette chorégraphie moderne, que pourtant j'ai appréciée, alors je suis allé lire ce qu'en disait le rédacteur du... de l'œuvre, j'allais écrire spectacle, ignare que je suis …

 … mais avant tout je me dois de préciser que, pour autant que je puisse en juger, je suis très très peu connaisseur, les danseuses et danseurs étaient très très bons ... 

ci-dessous un résumé ... 

"Inspirée des mots et des attitudes corporelles des jeunes exclu.e.s de Belfast, cette performance relève autant du théâtre physique que de la proclamation sociale. Sur une musique religieuse mêlée d'argot irlandais elle nous livre une vision de l'humanité entre violence, rédemption, quête et spiritualité ...Elle dérive fréquemment du domaine de la chorégraphie vers celui de la composition musicale. Ses créations s'aventurent dans les zônes d'ombre, la vivification de la peinture, l'expressionisme et la mémoire du cinéma. C'est ainsi que l'artiste construit sa mystérieuse cosmogonie, tant dans le soin linguistique que sémantique. Entre la partition et la danse se noue un dialogue sans que l'une ne soit jamais inféodée à l'autre… Un monde où l'épanouissement est sans cesse entravé si l'on se situe hors cadre, et incorpore des poses dramatiques et réfentielles du voguing pour dévoiler une vision de la féminité et de la sexualité décloisonnée, inclusive et libératrice"

Ah ! maintenant je comprends mieux, j'arrive enfin à traduire mon ressenti et par là même, je comprends, c'est certain, que l'individu, même le plus circonspect en arrive à des contingences qui dénotent une certaine relativité, mais qu'il est des circonstances où l'homme perplexe, quel qu'intelligent qu'il soit, doit obtempérer à ces circonstances matérielles qui, bien qu'aléatoires, n'en sont pas moins intrinsèquement absolues ...

La prochaine fois, pour ne pas me retrouver en situation de mal-être, je lirai le dépliant précédemment au déplacement et même à l'absorption de tout nutriment ... et de boisson.