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ppcaillou

23 novembre 2021

Défense des crèmes fouettées


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Quand je pense que l'on peut parfois militer pour des choses que je qualifierais moi de banales, je n'ai pas d'exemple à citer car surtout, lâchement, je ne veux pas d'emmerdes, je suis outré de constater que personne, à part nous, ne se bouge pour essayer d'interdire le fouettage des crèmes.

On voit même, sans que personne ne proteste, sur des réseaux sociaux comme Facebook, mais il en existe d'autres m'a t-on dit, une publicité pour un fouet, un fouet électrique de surcroît, avec une promotion alléchante, 75% de remise, le jour de ... comment ça s'appelle déjà leur truc ? ... ah oui, Black Friday, j'sais même pas c'que ça veut dire, je ne parle pas allemand, tout ça entre un article pour dénoncer, j'admets que ce soit important, mais la violence faite aux crèmes aussi, merd', une inégalité de salaires homme-femme ( Françoise, calme toi c'est d'l'humour) et une autre pub pour des pastilles destinées, paraît-il, à ragaillardir les plus mous. 

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De toute façon leur femme, si elle a touché son salaire le matin même et qu'elle a vu celui de son collègue masculin supérieur, pastille ou pas pastille, elle sera en rogne et aura "mal à la tête", alors hein !Je crois qu'il faut mobiliser, rameuter autour de nous, défendons la crème fouettée !!! faisons cesser cette violence injuste !!!


Tu vas m'dire "oui mais quand même la crème fouettée c'est bon" d'accord mais ne faiblissons pas, les labos fabriquent bien des arômes artificiels, des colorants bleus pour gâteau et même des vins bio ( on ne rit pas, SVP ) alors qu'ils cherchent un moyen d'imiter la crème fouettée, quoi !

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18 novembre 2021

Marie-Louise, Marquise et Passe-partout

 

Présentation1Un coureur de jupon notoire, surnommé Passe-partout tant il s'éparpillait, et réputé pour ne pas respecter le cadre, un jour, en l'absence de son épouse Marquise, il invita Marie-Louise à boire un verre ...

Celle-ci, bonne .....de profession ... mais sage comme une image, ne voulant pas vivre à ses crochets, refusa ... d'autant qu'elle ne pouvait voir le maître même en peinture. Bien sûr cet accrochage lui en coûta.

Soit dit en passant, je trouve d'ailleurs anormal qu'un accrochage puisse en coûter à un maître.


Evidemment, Marie-Louise ne pouvait exposer son accrochage avec Passe-partout à Marquise, celle-là même que connurent tour à tour Pierre Corneille, Tristan Bernard puis Georges Brassens, lequel n'a pas manqué, le salaud ( "Tous des salauds" dirait certain que je connais ) de la prêter Tristanbernardisée à qui la voulait, et j'en connais ... moi-même m'y étant essayé mais, sans modestie aucune, sans succès ..il faut admettre que Pierre, mais Corneille celui-là, ne lui fit pas de cadeau durant leur querelle ayant trait à leur différence d'âge et que Tristan a eu raison de répondre à sa place, ce qu'elle n'osa pas faire ou qu'elle a fait et que ce coquin de Pierre s'est bien gardé de nous dire, qu'elle n'avait que 26 ans et qu'elle l'emmerdait ... en attendant.


Bon, ne nous égarons pas, on trouve facilement des Passe-partout, Marquise ou Marie-Louise au Géant des Beaux-Arts, ou ailleurs d'ailleurs, mais rappelons nous que l'encadrement est aussi un art et pas un bas art...

22 février 2021

Citation

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Toute cette foule de peintres anonymes qui travaillent sans cesse, sans espoir de réussite, qui donnent toute leur vie, tout leur temps à cette drogue qui est la peinture.

Qu'ils soient des peintres médiocres ou pas, je les aime et je les admire.


Je n'ai jamais pu peindre sur une toile où il y avait déjà l'ébauche d'un autre artiste, même mauvaise.

 

Zwy MILSHTEIN

Mai 1988

(extrait d'un texte inédit)

25 octobre 2020

Anamorphose


 

Anamorphose à ne pas confondre avec la stéganographie qui est l'art de la dissimulation : son objet étant de faire passer inaperçu un message dans un autre message, qui elle-même se distingue de la cryptographie, ou art du secret, qui cherche à rendre un message inintelligible à autre que qui-de-droit. Pour prendre une métaphore, la stéganographie consisterait à enterrer son argent dans son jardin là où la cryptographie consisterait à l'enfermer dans un coffre-fort. Cela dit, rien n'empêche de combiner les deux techniques, de même que l'on peut enterrer un coffre dans son jardin...


Arcimboldo L'été 1573 musér du louvre"Une anamorphose est une déformation réversible d'une image à l'aide d'un système optique — par exemple un miroir courbe.

Le mot dérive du grec αναμορφωειu anamorphoein, « transformer ».

Certains artistes ont produit des œuvres par ce procédé et ainsi créé des images déformées qui se recomposent à un point de vue préétabli et privilégié.

Historiquement, l’anamorphose est l’une des applications des travaux de Piero della Francesca ( né entre 1412 et 1420 mort en 1492 ) sur la perspective.

On retrouve ensuite Holbein en 1533 puis Arcimboldo ( photo de gauche ) , dont le fille ne s'appelait pas Florine ( je ne peux pas m'empêcher ) , en 1573 puis Jean Francois Niceron (1613 - 46) ...etc .......

Je ne suis pas historien mais je suis persuadé qu'en fouillant dans l'antiquité on risquerait de retouver des exemples …

 

Son premier théoricien fut Jean-Louis Vaulezard. Le Sieur de Vaulezard est un géomètre français ayant publié entre 1630 et 1644, des traités fameux à l'époque, portant sur la perspective, la théorie des anamorphoses cylindrique et conique et la gnomonique. Non, non, il ne s'agit pas d'une lutine qui s'appelle Monique, non, c'est un instrument astronomique qui visualise par son ombre les déplacements du Soleil sur la voûte céleste. Sa forme la plus simple est un bâton planté verticalement dans le sol.

 

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"Sachez que la dernière anamorphose murale en France ( 3 mètres de haut sur 8,44 mètres de long) est dans la chapelle des Jésuites du lycée du Sacré-Cœur à Aix-en-Provence. Après être arrivé en haut des marches du vétuste escalier de l’église, sorte de labyrinthe poussiéreux réservé aux privilégiés, sous les combles, se dévoile la « Fameuse ». La peinture n’est pourtant pas captivante au premier coup d’œil. « Rien de comparable à du Raphaël ou du Michel-Ange », s’amuse M.Dauxin. Le professeur Pascal Julien l’a décrit avec précision : « De face, elle représente un paysage littoral, avec de vastes plaines en ocre jaune et de haute collines rouges ou roses entre lesquelles s’insinue le bleu clair de deux étendues d’eau ». Le fleuve du Tage, tout aussi identifiable que la tour de Belém, montrent tous deux qu’il s’agit d’une représentation de la ville de Lisbonne, avant le tremblement de terre de 1755. « Elle a été réalisée au début du 18ème siècle puisqu’un graffiti a été expertisé et daterait de 1714 », témoigne M. Dauxin. L’intérêt de l’œuvre prend tout son sens lorsque l’on se positionne en rasant le mur, côté gauche : par la magie du travail optique, les collines laissent place à un visage angulaire au front dégarni, la grisaille du plan de la ville se métamorphose en barbe noire et ses plaines et valons se redressent pour laisser place à un grand homme agenouillé, tenant dans ses mains deux clés. « Il s’agit du repentir de Saint-Pierre », sourie le retraité, grand connaisseur de la Bible, « les jésuites étaient passionnés par ce qui ce qui se cachait derrière l’apparence des choses. Ce procédé permettait aux martyrs d’avoir une image dans l’image, anodine aux yeux de leurs persécuteurs.»

 

 

 

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znCes anamorphoses sont l’oeuvre d’un artiste suisse Felice Varini, très connu pour ses œuvres qui retournent totalement le cerveau.

Son œuvre sur la muraille de Carcassonne avait fait couler pas mal d'encre ….

Je te rassure j'y suis allé le mois dernier tout a disparu ...

 

holbein-les-ambassadeurs-1533-londres-the-national-galleryL’anamorphose masque de l'irreprésentable en peinture et en littérature. Elle résulte d’un usage « dépravé » des lois de la perspective, pour reprendre le terme employé par Baltrusaitis dans l’ouvrage qu’il consacre à ce procédé. Elle consiste à déformer une image en suivant les lois mathématiques qui régissent la perspective, soit en l’étirant ou en la disloquant : l’image perd ainsi de sa lisibilité, la signification ne se donne plus à voir de façon immédiate, elle est à rétablir, à construire. L’un des plus célèbres exemples d’anamorphose est le tableau des Ambassadeurs peint par Holbein en 1533 et actuellement exposé à la National Gallery de Londres. Jean de Dinteville, seigneur de Polisy, commanditaire du tableau, et Georges de Selve, évêque de Lavour, y sont représentés, respectivement à gauche et à droite du tableau. Leur pose est solennelle et entre eux, Holbein peint un meuble sur lequel différents objets sont disposés, tous choisis pour leur valeur symbolique puisqu’ils évoquent le quadrivium des arts libéraux constitués de l’arithmétique, de la géométrie, de l’astronomie et de la musique. Ainsi que le souligne Baltrusaitis dans le chapitre qu’il consacre à ce tableau dans son ouvrage sur l’anamorphose, « la nature morte montée sur les rayons, entre les deux ambassadeurs, est comme une table des matières d’un manuel d’artiste. »

Au premier plan du tableau, dans la partie inférieure, une forme oblongue semble flotter sur le dallage : il s’agit d’un crâne en anamorphose que le spectateur ne fait que « voir » sans le comprendre jusqu’à ce qu’il ait changé de point de vue par rapport au tableau. En effet, l’anamorphose n’est redressée qu’en observant cette forme de très près, par-dessus et en se tenant sur la gauche du tableau d’après Baltrusaitis. Or, Daniel Arasse, dans son ouvrage consacré au Détail suggère un autre mode de lecture de l’anamorphose, « plus bas que le cadre du tableau, quelque chose comme à genoux de côté ; le spectateur doit adopter, dit-il, dans la profondeur verticale de l’œuvre, un regard presque latéralement rabattu dans le tableau même. » Ces indications différentes pour rétablir la juste perception indiquent bien que l’anamorphose suppose une participation active du spectateur pour établir son « sens », tout autant sa signification que sa direction. Bien plus, s’il existe différentes postures pour redresser l’anamorphose, n’est-ce pas dire qu’elle crée une béance dans la signification, qu’elle dramatise l’acte d’interprétation comme attitude ou point de vue toujours différents et personnels sur l’objet à comprendre ? Ainsi, l’anamorphose présente-t-elle la compréhension comme une énigme et comme une enquête : quelque chose se donne à voir mais simultanément, le sens se dérobe. De plus, le changement de point de vue auquel elle force le spectateur prouve à quel point interpréter une œuvre suppose de rompre avec des certitudes ou des schémas préétablis pour courir le risque de l’œuvre. L’anamorphose permet donc d’entrer dans une démarche de comparaison entre la peinture et la littérature selon cet angle de l’herméneutique et de l’exégèse de l’œuvre car elle impose une certaine posture face à l’œuvre, tant physiquement qu’intellectuellement et vient mettre en image le travail d’élucidation de l’œuvre.

Etienne Souriau, s’interrogeant sur la finalité ou la fonction des anamorphoses, retient d’abord celle de « montrer et masquer des scènes érotiques ou scatologiques » qui rapproche le procédé pictural « des contrepèteries dans les discours ». Elle interpelle le Spectateur, le met parfois mal à l’aise.


                                        Bon tout ça c'est bien beau, détaillé, mais un peu chiant, avoue …


Personnellement ce que je retiens de l'anamorphose, pour l'avoir vécue en direct, un jour en allant visiter le Palais Idéal du Facteur cheval, c'est l'anamorphose vue par Bernard Pras, en passant la porte d'entrée, waouh ! quelle horreur ! un tas d'ordure, une vieille brouette rouillée cabossée, un guitare cassée, une chaise renversée... Horrifié, oh pt'iiin une expo d'art comptant pour rien , une installation comme ils disent... et ... marchant , en face de ce tas d'immondices, une petite loupe sur un pied et là !!! incroyable !!! le Facteur Cheval . 

 https://www.youtube.com/watch?v=a7LCTT7HKzc&lc=Ugj7skWrvwZYJ3gCoAEC

 

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Après sur les murs  Dali, Van Gogh, Marylin, et d'autres... 

 

 

 

 

 

 

 

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Depuis des artistes de Street Art ont multiplié les exemples ..

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et avec talent 

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Ce passage piétons a été utilisé,

je pense avec succès

pour faire ralentir les automobilistes

 

 

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                                                                 Après il y en a peut être, je dis bien peut-être,

                                                                 qui font de l'anamorphose sans le savoir ou

                                                                 sans vouloir le dire, en tout cas c'est réussi

 



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Ca, euuuh non, ce n'est pas de l'anamorphose ,

enfin je ne crois pas    ...

 

 

 

 

 

20 octobre 2020

Anacrouse

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on voit ici, sur la part’ de Joyeux anniversaire, Happy Birthday dans la langue de Charlie Chaplin, un exemple d’anacrouse. Anna qui n’est pas, c'est prouvé,  la sœur de Pénélope.


Anacrouse, du grec anacrousis, nom par lequel ils désignaient la partie du morceau où se faisaient entendre les chanteurs, dans les jeux pythiens. Alors évidemment tu te dis « mais on s’en fout en musique des jeux pythiens » et bien non, car les jeux pythiens , qui se déroulaient, comme chacun sait à Delphes, dans la plaine de Kirrha, tous les quatre ans, comme les jeux olympiques, mais eux pas à Delphes , en l'honneur d'Apollon, qui, selon la légende, les aurait fondés pour célébrer sa victoire sur le serpent Python, alors tu vois. Mais me diras-tu, je ne vois toujours pas le rapport entre musique et jeux pythiens, et bien, les jeux pythiens contenaient des concours poétiques, dramatiques et musicaux, en plus des épreuves sportives ... Ca va, tu suis ? bon, alors on continue.


L’anacrouse, ou levée, rien à voir avec la poste ou ses facteurs, à ne pas confondre toutefois avec l’appogiature ( chuuuut ... je t'expliquerai un autre jour ) est une note, ou plus, précédant le premier « temps fort » d’une phrase musicale. Eh ben, j’veux pas être méchant, mais y a des chansons de variété qui sont une anacrouse du début à la fin, car le temps fort, il n’arrive jamais. Non, non, pas de nom, tu comprends j’voudrais pas d’emmerdes avec Etienne Daho ou Julien Doré. Pas de temps fort comme dans le rock, surtout dans les caves où on sent le rock fort …


Johann Sebastian Bach, marié à Anna Magdalena, utilisa beaucoup l’anacrouse, peut-être parce qu’il trouvait Anna croustillante …


Placée avant la première mesure complète d'un morceau, l'anacrouse peut être partie intégrante de la mélodie, comme les trois premières notes des couplets de La Marseillaise ( voir plus loin ) , on parle là d’anacrouse intégrante, ou extraite de l'accompagnement harmonique, comme la mise en arpège du premier accord, ou rythmique avec une courte levée de batterie donnant l'impulsion de départ , là on parle d’anacrouse accessoire.
Dans la musique baroque, l'allemande, par exemple Bach, Partita pour violon seul no 2 , et la courante, par exemple Bach, Suite française no 1 , débutent par une anacrouse.


imagesPour nous français un bon exemple d’anacrouse c’est La Marseillaise du célèbre jurassien, Rouget de Lisle, plus connu pour cet hymne-là que pour l’Hymne Dithyrambique sur la conjuration de Robespierre et la Révolution du 9 Thermidor...

On pourrait aussi donner comme définition :

Notes initiales d’un rythme, qui précédent sous forme de mesure incomplète, le premier temps fort de la méthode, ce que Vincent d’Indy appelle « la préparation de l’accent ». Vincent d’Indy, comme chacun sait ou devrait savoir, voisin ardéchois d’un violoncelliste dont je tairai le nom, hein ? … oui d’accord pas à la même époque, mais je ne vais pas m’arrêter à des détails, donc, disais-je, un violoncelliste qui pratique, semble t-il, au moins dans un morceau, visiblement au grand désespoir de son amie flûtiste, l’anacrouse, quand elle la proscrirait plutôt… c’est important quand on joue en groupe de capter l’anacrouse pour qu’on puisse tous partir ensemble ..

 

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on voit ici à gauche la colère d’un orchestre dont une partie n’avait pas été prévenue de la présence d’une anacrouse et à droite la panique d’une partie du public de Woodstock quand, peut-être sans le vouloir, mais il était très très tard, Janis derrière une sublime intro du trompettiste a balancé une anacrouse non prévue dans le célèbre morceau de George Gershwin, Summertime …

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mais j’arrête là, car je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, tu l'sais, encore que là j’ai quand même dû manger mes rillettes moins vite qu’à l’habitude, mais je ne voudrais pas mettre d’huile sur le feu, tu m’connais ...

 

Tout ça c’est bien beau mais, ouais j’ai honte, je n’ai pas vraiment compris ce qu’est l’anacrouse ...  quoique j'en soupçonne de penser que je fais des anacrouses sans le savoir  .. ouais, ouais ! 

Quand même vraiment je me demande, un peu avec tristesse  je l’avoue, comment j’ai pu vivre plus de soixante-dix ans ( je trouve que soixante-dix en lettres c’est moins violent qu’en chiffres, non ? ) sans connaître l’adjectif anacrousique …

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15 septembre 2020

Cayoufaada

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Bien sûr je sais que certains vont mettre en doute mes connaissances, mais je m’en fous, je sais que j’ai raison et d’ailleurs le Conseil Ornithologique Nîmois ( C.O.N ) va publier mes travaux.

Le cayoufaada qui vivait en Cévennes il y a quelques 100000 ans, à 10 ans près, sous la forme d’un oiseau, forme sous laquelle il a d’ailleurs disparu vers 35000 ans avant JC suite à un coup de colère lorsque qu’un ardéchois a menacé de le peindre sur le mur de sa grotte sans autorisation, le peintre en question a d’ailleurs revu nettement à la baisse ses prétentions et s’est rabattu sur une chouette, belle, certes, mais rien à voir avec le cayoufaada.

Eh bien, est-ce dû au réfauchement des clématites, à la sécheresse ou à un virus à la mode, je ne sais pas encore, mais ce qui est avéré c'est que le cayoufaada vient de réapparaître sous la forme d’un petit animal mi-dinosaure mi-dragon, incompréhensiblement sans ailes. Le zoo de Lunaret près de Montpellier a déjà pris une option sur une prochaine naissance . Mais au stade où j’en suis de mes recherches je ne vois pas de progéniture possible dans la mesure où il est seul.

Je lance toutefois un appel, si vous rencontrez un autre cayoufaada je suis preneur…

1 août 2020

Portraits du Fayoum

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Fayoum-43Les « portraits du Fayoum » sont un ensemble de peintures remontant à l'Égypte romaine exécutés du ier siècle, à partir de la fin du règne de l'empereur romain Tibère, jusqu'au ive siècle. Ce sont des portraits funéraires peints insérés dans les bandelettes au niveau du visage de la momie. Le défunt y est représenté en buste le visage de face. La dénomination de « portraits du Fayoum » se rapporte à un type d'abord trouvé dans le Fayoum, mais dont on a trouvé des exemplaires provenant de toute l'Égypte. En archéologie et en histoire de l'art, on l'utilise par commodité et entre guillemets.

Bien que semblant trancher par leur naturalisme, ces « portraits du Fayoum » poursuivent la tradition funéraire de l'Égypte antique, enrichie par les influences étrangères liées aux invasions et immigrations, grecque puis romaine notamment. Leur technique varie, tout comme la qualité de leur réalisation.

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Les « portraits du Fayoum » sont les seuls spécimens de peinture sur bois qui subsistent de l'Antiquité. Ce sont les portraits peints les plus anciens jamais découverts C'est ainsi que l'orientalisme, longtemps étouffé par la plastique occidentale, prend son essor : il apparaît en effet plus apte à exprimer les inquiétudes d'un monde où bascule, avec l'Empire romain, tout un système économique et social. 

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Ces portraits représentent l'ultime évolution des sarcophages et masques funéraires, avec une influence évidente de l'art romain, et permettent ainsi de retracer l'évolution des techniques picturales d'époques ptolémaïques et romaines et renseignent sur les modes vestimentaires et sur les usages de cette période. La grande expressivité de ces portraits annonce sans doute l'art copte et n'est pas sans parenté avec ce que sera l'icône byzantine. L'arrivée du christianisme en Égypte, puis dans toute l'Afrique du Nord, marque la fin de cet art héritier des traditions séculaires de l'Égypte ancienne et du culte des morts.L'irruption des techniques picturales et des rites romains dans le cérémonial funéraire des Égyptiens illustre autant, dans l'autre sens, l'influence romaine dans la culture religieuse et populaire de l'Égypte.

 

Fayoum Mummy 6Fayoum-22Il semblerait qu’ils aient été peints à l'origine du vivant du modèle, et qu'ils n'aient été qu'ensuite découpés puis posés sur son corps une fois embaumé. On a même retrouvé, dans un cas, des parties détachées du panneau insérées dans les bandelettes de la momie. Du vivant du propriétaire, le portrait était ainsi suspendu au mur dans un cadre, et ce peut-être pendant longtemps. Certains panneaux présentent même des traces de stuc ou de plâtre imprégné d'asphalte ou de bitume, voire des traces de clous et de cadre. Le choix de peindre le portrait dès le vivant de l'individu est peut-être à mettre en lien avec la courte espérance de vie, de quarante à cinquante ans pour un homme. Les modèles sont en général peints à l'âge adulte, même si la momie associée est plus âgée. Des éléments pouvaient être ensuite ajoutés au portrait après la mort de l'individu, en fonction de l'évolution de son existence ou de la mode.

                                                                                     Technique

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Lorsqu'on étudie la technique des « portraits du Fayoum », on remarque que les supports et les techniques sont variés. Les « portraits du Fayoum » sont peints essentiellement sur panneaux de bois et sur lin, à l'encaustique ou à la détrempe
- La peinture à l'encaustique ou peinture à la cire, utilisée depuis l'Antiquité, est une technique de peinture qui utilise des couleurs délayées dans de la cire fondue, c'est-à-dire utilisant la cire d'abeille comme liant. Cette pâte est employée à chaud. On utilise cette technique principalement en peinture sur bois.
- La détrempe est une peinture dont les pigments sont liés par émulsions naturelles (jaune d’œuf) ou artificielles : colles de collagène, colle de peau, etc... ou des polysaccharides, gomme arabique, gomme indigène, etc... en solution aqueuse. La détrempe représente la technique dominante avant l’apparition de la peinture à l’huile. Elle permet une grande finesse : séchant rapidement, la détrempe ne permet pas le repentir et demande donc une préparation soigneuse. La palette des couleurs est réduite et semblable d’un portrait à l’autre.

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Les supports des « portraits du Fayoum », destinés à être adaptés à la forme de la momie du défunt, sont choisis en fonction de leur souplesse et de leur finesse, mais également de leur solidité et de leur résistance aux aléas du temps. Les dimensions sont légèrement plus petites que nature, mais il faut surtout noter une harmonisation entre la taille du support et la taille de la momie.
Le bois est le support du plus grand nombre des « portraits du Fayoum ». Son utilisation dans l'art égyptien n'est pas nouvelle, et celui-ci apparaît dès les premières dynasties. Matériau rare en Égypte, il est souvent importé. Le choix des essences se fait toujours en fonction de leur flexibilité et de leur finesse.
"Le figuier sycomore est l'espèce la plus employée en Égypte, et ce depuis les époques les plus anciennes. Il pousse en effet en grande quantité en Égypte, et notamment plus particulièrement dans la région du Fayoum. C'est un bois souple et tendre. Le tilleul est la seconde espèce la plus fréquemment utilisée, toujours pour sa résistance et sa flexibilité. Il s'agit d'un bois importé en Égypte fort probablement par le conquérant romain, puisqu'il se développe dans les zones tempérées au Nord, et fait l'objet d'un commerce très florissant. Sinon on trouve aussi le chène, le sapin, le cèdre, le cyprès, le pin, l'acacia et le hêtre.


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C'est le traitement du bois, correctement effectué ou non, qui détermine la durée de vie du panneau peint.


Comparativement au bois, le lin est particulièrement adapté par sa finesse, sa souplesse et sa légèreté. Pourtant, il est moins représenté et moins connu. Il est utilisé principalement comme simple portrait, alors inclut dans les bandelettes de la momie, comme véritable linceul, ou comme tenture funéraire. Une couche de peinture à la colle ou une fine couche de plâtre permet de le raidir.

 

 


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Après la pose de la préparation et la réalisation de l'esquisse ou du dessin en rouge ou en noir, la peinture peut enfin être appliquée.
Les peintres ont surtout utilisé pour les « portraits du Fayoum » une peinture composée de quatre couleurs principales, le blanc, le noir, le jaune et le rouge. Cette palette de base est complétée par d'autres couleurs, moins fréquentes, et par de la dorure.
Pour représenter les costumes et les bijoux, riches et variés, voire certains détails du visage comme les lèvres ou les joues, d'autres couleurs sont employées. La gamme de rouge et de rose est particulièrement développée, on peut ainsi utiliser du rose de garance pour les joues. Le bleu, dit « bleu égyptien », est un pigment synthétique. Enfin, le vert est utilisé pour les ombres et les représentations de feuillage, exceptionnellement pour les bijoux. Ces derniers sont caractérisés par du doré et de l'or, mais surtout par des couleurs chatoyantes des pierres précieuses ou semi-précieuses.
Enfin, le fond est systématiquement sobre, gris ou vert, parfois doré à la feuille.
Les « portraits du Fayoum

 » seraient donc un exemple du syncrétisme culturel de l'Égypte à l'époque romaine, culture alliant apports hellénistiques et romains et héritage pharaonique.

 

9999maxresdefaultLes principales collections publiques de portraits du Fayoum sont exposées dans divers musées de Londres, Berlin, au musée Pouchkine de Moscou, New York, Vienne ainsi qu'en France : au musée du Louvre, à Paris, des portraits du Fayoum sont présentés dans le cadre du département des Antiquités Égyptiennes, dans les salles de l'Égypte romaine, dans l'aile Sully ; au Palais des beaux-arts de Lille  ; au musée des beaux-arts de Dijon ; au musée d'art sacré du Gard à Pont-Saint-Esprit .

 

 

Si le sujet vous passionne, vous pouvez en savoir encore plus en lisant l'article complet dans wikipédia  : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Portraits_du_Fayoum

 

29 juillet 2020

Zwy Milshtein

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« Milshtein est un homme peu ordinaire.


Méfiez-vous de votre première rencontre avec lui : vous risquez d’être séduit

et pour longtemps »


( Jean-Pierre SEGUIN (historien de l’art BNF)

 

 

 

 

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Zwy Milshtein est né dans la ville moldave de Kichinev en 1934. Il fuit sa Moldavie natale devant l’invasion nazie. C’est l’exode à travers l’Europe de l’Est.


De 1943 à 1944, il fait des études de peinture au Palais des Pionniers de Tbilissi, en Géorgie, puis en 1946, à Bucarest avec le peintre George Ștefănescu.

La Moldavie passe sous le joug du régime stalinien. Milshtein part en 1947 en Israël avec son frère et sa mère et à Chypre, où il étudie la sculpture avec Ben-Tsvi.

En 1948, en Israël, il étudie avec les peintres Raitler, Avni, Ardon, Mokady.

En 1952, avec Nathan Zach et David Avidan, il participe à la revue Likrat qui représente la nouvelle poésie en hébreu.



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En 1956, il reçoit une bourse d'études de la Norman Foundation qui lui permet de se rendre à Paris. Milshtein s'installe rue Hélène, Paris XVIIe, dans un atelier si vaste, qu'il peut y peindre avec un balai sur des papiers de très grands formats. Dans son autre atelier, situé dans son appartement de la rue Molière, près du Palais Royal, il fait ses petits formats. Non sans encombrer les lavabos et la baignoire des mixtures avec lesquelles il fabrique lui-même un papier cuve, selon la recette reçue d’un artisan fabricant de papier d’Angoulême, véritable poète du papier, qui lui a transmis ses techniques et avec lequel il échange sa passion.

 

 

 


En 1963, il expose ses gravures en même temps que ses toiles. En 1966, il obtient le « Le Prix de la Critique » pour la 

gravure.

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En 1965, il publie MICROCOSME, son premier livre d’artiste. Milshtein a besoin non seulement de graphismes mais de textes et de mots pour s’exprimer. Pas du texte des autres, car s’il a illustré Kafka, ce n’est pas tellement après l’avoir lu, mais après avoir constaté une vision proche de la sienne. Dans son « Microcosme » les citations ne sont pas choisies d’avance et ce n’est pas d’après elles qu’il a travaillé, mais il les a réunies ensuite, comme des références
En 1967, DOSSIER SOLANGE est le premier texte littéraire de Milshtein.


Dès 1986, Milshtein s'interesse à la Digigraphie. Si, comme moi, tu te demandes ce qu’est la digigraphie : c’ est un procédé d'impression de reproductions d'œuvres d'art, réalisées en technique numérique sur des imprimantes jet d'encre grand format, labellisé par le fabricant d'imprimantes japonais Epson.

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En 1991, Roland Topor l’invite à participer aux dernières expositions du groupe Panique et collabore à la revue Le Fou Parle.

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

En 2007, Milshtein s'installe dans son atelier à Gleizé, dans le Rhône.

                         Il meurt le 4 février 2020                                                                                                                                                                                                                              ( Portrait de Kafka )

 

le-peintre-zwy-milshtein-lors-du-vernissage-a-la-galerie-pallade-photo-joel-philippon-1518732901 (1)Je me suis efforcé de faire une peinture comme on en voit dans chaque petit centimètre carré des chefs d’œuvres du passé. Cela je le dois à Ștefănescu. J’ai le plaisir de peindre et du travail, que m’a communiqué Avni, j’ai le goût des matières et de leur volupté appris avec Ardon. Graver, peindre, dessiner, sculpter, c’est le même plaisir.

Écrire, c’est la même chose. Les mots ont des sens multiples qui dépendent de l’intonation, du geste, des circonstances. De la même manière, on peut prendre un rouge qui sort du tube et le mettre sur une toile, et on peut aussi poser d’abord un enduit, le laisser sécher, le polir, recommencer, et ensuite, mettre un vert, puis ensuite seulement, des couches très fines de rouge. Alors, on voit la différence. On accède par l’art à des choses qui ne sont pas données et qu’on découvre"

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15 juillet 2020

Alcofribas Nasier

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Nous sous sommes penchés, il y a peu, sur "les dires pieux et les pires dieux", mais sachons que bien avant nous, il y a bien au moins, houuuuu, presque 500 ans, que, je ne sais si c'est en tant que médecin ou en tant que prêtre, car il fut les deux en plus d'écrivain, Alcofribas Nasier ( ne demande pas à l'illustre BHL qui il est, il serait foutu de te dire que c'est le pseudonyme de Jean-Baptiste Botul son maître à penser) écrivit dans Pantagruel " Il n'y a qu'une antistrophe entre femme folle à la messe et femme molle à la fesse"... et qui savait déjà, puisqu'il le fit dire à Gargantua, soit dit entre parenthèses, à ne pas confondre avec des thèses parentes, que "Les nerfs des batailles sont les pécunes".

N'omettons pas de souligner que Gargantua, bien que né deux ans plus tard que Pantagruel, n'en fut pas moins son père... 

De là à dire que François Rabelais, anagramme, d' Alcofribas Nasier, et Lycée d' Versailles comme disait Béru, inventa la contrepèterie il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas... pas comme ce peintre qui de parle, sans vergogne, de "camp des loucheurs" ...

PS : un autre pseudo fut aussi Séraphin Calobarsy, probablement à une époque où la Renaissance mèlait encore f et ph, i et y ..

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.

mais on peut lui pardonner quand on voit qu'à cette époque il écrivait sur la grande porte de Theleme :

 

Cy n’entrez pas Hypocrites, bigotz,
Vieulx matagotz, marmiteux boursouflez.
Tordcoulx badaux plus que n’estoient les Gotz.
Ny Ostrogotz, precurseurs des magotz,
Haires, cagotz, caffars empantouflez.
Gueux mitouflez, frapars escorniflez
Befflez, enflez, fagoteurs de tabus
Tirez ailleurs pour vendre vo’abus.
Vous abus meschans

 

Rempliroient mes champs
De meschanceté
Et par faulseté
Troubleroit mes chants
Vous abus meschans.

 

Cy n’entrez pas maschefains practiciens
Clers bazauchiens mangeurs du populaire.
Officiaulx, scribes, & pharisiens
Iuges, anciens, que les bons parroiciens
Ainsi que chiens mettez au capulaire.
Vostre salaire est au patibulaire,
Allez y braire : icy n’est faict excès,
Dont en vo’cours on deust mouvoir procès,
Procès & debaz
Peu sont cy desbatz
Où l’on vient s’esbatre.
À vous pour debastre
Soient en plein cabatz
Procès & debatz.

 

Cy n’entrez pas vo’usuriers chichars,
Brissaulx, leschars, qui tousiours amassez.
Grippeminaulx, avalleurs de frimars,
Courbez, camars, qui en vo’coquemars
De mille marcs ià n’auriez asseze.
Poinct eguassez n’estes quand cabassez
Et entassez poiltrons à chicheface.
La male mort en ce pas vous deface,
Face non humaine
De telz gens qu’on maine
Braire ailleurs : ceans
Ne seroit seans.
Vuidez ce dommaine
Face non humaine.

 

Cy n’entrez pas vo’rassotez mastins
Soirs ny matins, vieulx chagrins & ialous.
Ny vo’aussy seditieux mutins
Larves, lutins, de dangiers palatins,
Grecz ou Latins : plus à craindre que Loups
Ny vous gualous verollez iusques à l’ous
Portez vo’loups ailleurs paistre en bonheur
Honneur, los, deduict
Par ioieux acords.
Tous sont sains au corps,
Par ce bien leur duict
Honneur, los, deduict.

 

Cy entrez vous, & bien soyez venuz
Et parvenuz tous nobles chevaliers,
Cy est le lieu ou sont les revenuz
Bien advenuz : affin que entretenuz
Grands & menuz tous soiez à milliers,
Mes familiers serez & peculiers
Frisques gualliers, ioyeux, plaisans mignons.
En general tous gantilz compaignons,
Compaignons gentilz
Serains & subtilz
Hors de vilité,
De civilité
Cy sont les houstilz
Compaignons gentilz.

 

Cy entrez vous qui le sainct evangile
En sens agile annoncez, quoy qu’on gronde.
Ceans aurez un refuge & bastille
Contre l’hostile erreur, qui tant postille
Par son faulx stile empoizonner le monde.
Entrez qu’on fonde icy la foy profonde.
Puis qu’on confonde & par voix, & par rolle
Les ennemys de la saincte parolle,
La parolle saincte
Ià ne soit extaincte
En ce lieu tressainct
Chascun en soyt ceinct,
Chascune ayt enceincte
La parolle saincte.

 

Cy entrez vo’dames de hault paraige
En franc couraige. Entrez en bon heur,
Fleurs de beaulté à celeste visaige,
À droict corsaige, & maintien prude et saige,
En ce passaige est le seiour d’honneur.
Le hault seigneur, qui du lieu fut donneur
Et guerdonneur, pou vo’l’a ordonné,
Et pour frayer à tout prou ordonné,
Ordonné par don
Ordonne pardon
À cil qui le donne.
Et tresbien guerdonne
Tout mortel preu d’hom
Ordonné par don.

5 juillet 2020

La beauté intérieure de l’homme invisible

 

 

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Avant toute chose, pour ne pas m’attirer les foudres de militantes féministes, je crois qu’il est indispensable de préciser que lorsque l’on parle d’homme invisible, un peu comme l’appellation « homme de Néandertal » le mot homme n’exclut pas la femme …  non, non, je sais, mais il vaut mieux prévenir que guérir disait ma maman.

 

C’est en 1897, en Grande-Bretagne, qu’on évoqua pour la première fois l’homme invisible. Cependant nous n’avons absolument aucune preuve, mais alors aucune, que, par exemple, une momie n’en cachait pas déjà un.  Et puisque l’on parle de momie, qui nous dit qu’au moyen-âge un preux chevalier dans son armure, ou même de nos jours un homme cagoulé n’est pas, derrière le masque, invisible, hein ? qui nous dit ?  l

 

Lui qui déclara, je cite : « la nuit, je vois les arbres, les maisons, le ciel, les étoiles, je vois les chiens, les chats, les chouettes. Mais moi personne ne me voit, je suis l’homme invisible »

 

Il faut savoir que, curieux, des chercheurs, pléonasme, non ? américains ont découvert un moyen de rendre la peau transparente, pas celle de l’homme, pas que je sache, mais celle du hamster. Une histoire de collagène et on le sait, où il y a le collagène y a pas de plaisir.  S’ils avaient appliqué leur découverte sur l’homme, ils auraient pu constater que, contrairement à ce que l’on croit, certains êtres humains peuvent vivre sans cœur. 

 

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Mais nous l’aspect physique on s’en contrefiche, nous notre question c’est « comment se rendre compte de la beauté intérieure de l’homme invisible ». Loin de moi l’idée de vous conter dans le menu détail la mésaventure que Superman narra à Spiderman ( ou l’inverse, je ne sais plus qui narra à qui, il n’eût plus manqué que l’histoire se passasse à Nagasaki )  ) du jour où il vit Wonder Woman sur sa terrasse … Mais revenons à nos moutons, enfin à notre homme invisible.

Comme tout un chacun, bien qu’il soit a priori gentil, certains de ses amis déclarent à qui veut l’entendre « je ne peux pas le voir, même en peinture ». C’est vrai qu’en peinture, il est de bons peintres qui, à ma connaissance, n’ont jamais été foutus de le représenter, alors qu’ils peignent, aisément même et avec talent, une licorne ou un centaure bien qu’ils ne les aient jamais vus que dans les livres. Sans compter qu’ils ne savent peut-être pas s’ils ont peint un bucentaure, un ichtyocentaure, ce dernier ayant quand même eu l’extrême honneur de tirer le char de Poséidon, qui peut se vanter d’avoir tracté Poséidon ?, ou, je n’aime pas trop en parler, je ne voudrais pas que le lecteur fasse un quelconque rapprochement avec votre serviteur, l’onocentaure. Bien que ledit serviteur soit, en toute modestie, sans tort. Car, c’est connu, le tort tue et c’est la mort sûre. Mais bon, une fois de plus on s’éloigne du sujet, revenons à notre homme invisible.

 

Dali l'homme invisible0237On parlait de peintres mais, Dali, qui fit du beau malgré son anagramme, a eu l’extrême chance de le voir et le représenter en 1929, selon lui il mesurait 140 x 81 cm, c’est précis, mais, soit dit en passant, et sans se moquer, on est loin des mensurations harmonieuses de Gloria Stuart. Il le revit une seconde fois en 1932, mais là beaucoup plus modestement, il ne mesurait plus que 16,5 x 23,8 cm. Alors l’a t-il réellement vu ou est-ce sa beauté intérieure qu’il a ressentie et représentée. 

 

 

                    La beauté intérieure de l'homme invisible serait dans ce cas une évidence.

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il faudra qu'on dise de moi, celui-là n'a jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce n'est le régime de la liberté
( Gustave Courbet )
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